
Malgré le 100 % santé, les porteurs de lunettes préfèrent garder la liberté de choix, selon un sondage dévoilé lors du Mondial de l’optique qui se tient près de Paris.
La réforme du 100 % santé est une petite révolution qui inquiète le secteur de l’optique mais que les principaux bénéficiaires, les porteurs de lunettes et de lentilles… ignorent encore.
Selon une étude présentée le 27 septembre au Mondial de l’optique (Silmo) qui se tient à Villepinte jusqu’au 30 septembre, 62 % des Français de plus de 18 ans des porteurs de lunettes déclarent ne pas connaître cette réforme.
Pourtant, au 1er janvier 2020, chaque opticien sera tenu de proposer à ses clients au moins 17 montures au prix plafond de 100 euros, totalement prises en charge par l’assurance maladie et les complémentaires. Même régime pour les verres correcteurs.
29 % prêts à payer plus de 200 euros de leur poche
Mais que les professionnels se rassurent, neuf sondés sur dix se disent prêts à payer de leur poche pour s’acheter des lunettes qui leur plaisent. Ils sont même 29 % à déclarer que pour pouvoir choisir librement, ils sont prêts à débourser plus de 200 euros. Car une fois que le sondeur explique la réforme, sept personnes sur dix redoutent une faible qualité des équipements au regard du prix remboursé.
La loi prévoit que les montures ne seront dorénavant prises en charge qu’à concurrence de 100 euros, au lieu de 150 euros jusque-là. En réalisant une projection, le sondage nous apprend ainsi que si le 100 % santé avait existé au moment de leur dernier achat, 55 % du panel aurait été confronté à un reste à charge supérieur à ce qu’ils ont dû payer de leur poche. Enfin, neuf sondés sur dix estiment que, si l’on est moins remboursé, il serait normal de payer sa mutuelle moins cher.
Etude réalisée en ligne en avril et mai 2019 auprès d’un échantillon représentatif de 3000 porteurs de lunettes de plus de 18 ans, par le cabinet Galliléo pour le Groupement des industriels et fabricants de l’optique